Saison de chasse 2024-2025, une situation bien trop compliquée…

Oui, la situation en Meuse a été particulièrement tendue cette saison. L’explosion des populations de sangliers a entraîné localement des dégâts agricoles colossaux et des relations conflictuelles à tous les niveaux. Pour autant, cette situation était prévisible, nos partenaires institutionnels étaient avertis dès le mois de mars 2024, les chasseurs ont été informés au fil de la saison de la dérive de la situation et une partie du conseil d’administration a choisi de jeter l’éponge plutôt que de faire face à ses responsabilités.

Alors à qui la faute ? Bien facile de rejeter l’entière responsabilité de cette dérive à la FDC. Non, la FDC n’est pas responsable des dégâts agricoles ! Elle a en charge l’indemnisation de ceux-ci et la gestion individuelle des plans de chasse. Sur le premier point, l’ensemble de la facture a été réglée aux exploitants agricoles et, sur le PC « sanglier », tous les freins ont été levés.

Oui, en tant que Président de FDC, j’assumerai ma part de responsabilité pour faire face à cette situation. Pour autant, la concomitance de nombreux paramètres explique en partie cette dérive : des populations de sangliers localement trop importantes, des prélèvements de sangliers insuffisants pendant les périodes de forte sensibilité des cultures agricoles, la suppression de l’agrainage de dissuasion hivernale dans les massifs à enjeux, le bouleversement climatique entrainant une reproduction permanente du sanglier, la disponibilité accrue de nourriture et de couvert en plaine agricole toute l’année… Autant de paramètres qu’il nous faudra intégrer pour envisager les futures modalités de l’exercice de la chasse au sanglier du prochain Schéma Départemental de Gestion Cynégétique de la Meuse (2025/2031).

Bien sûr que dans ce contexte dégradé, des mesures urgentes de gestion du sanglier s’imposent : la première, c’est la réduction des populations de sangliers et pour cela, il nous faut obliger le prélèvement en tout temps, faire lever toutes les consignes qualitatives de tir et de rétablir un agrainage de dissuasion toute l’année; la seconde, c’est d’établir un mode de financement de l’indemnisation des dégâts agricoles plus stigmatisant dans des zones, voire des lots de chasse qui sont à l’origine de ces dérives.

Pour cela, je sais compter sur une majorité de chasseurs raisonnables, sur le travail d’investigation, de gestion de ce dossier par le personnel de la FDC et sur le sens des responsabilités du conseil d’administration.

Je tiens à remercier Messieurs Nicolas GARNIER et Thomas RIVAUD qui, par leur cooptation, viennent compléter ce CA.

Bonne lecture à toutes et à tous, et rendez-vous à l’Assemblée Générale le 26 avril pour celles et ceux qui le souhaitent.

A bientôt,

Hervé VUILLAUME,
Président de la Fédération Départementale des chasseurs de la Meuse.